c’est là que j’ai fait au tournant des années 2000 mes découvertes du scoutisme canadien-français et du patrimoine religieux moderne. en y traînant j’ai pu observer l’inscription de la foi dans la communauté de cette portion de sainte-foy, et plus tard la transformation des lieux en déja politisées maisons des aîné-e-s m’est apparu comme un marqueur regrettable. sur l’oubli, là encore, du patrimoine bâti. l’école d’à côté est toujours là, de plus en plus surveillée.
Nous vous informons que l’église Saint-Louis-de-France, située au 1576, route de l’Église, a été vendue au ministère de la Santé et des Services sociaux et qu’elle sera remplacée par une maison des aînés tel qu’annoncé le 17 juin 2020 par la ministre Marguerite Blais.
Ce n’est pas sans tristesse que la fabrique se départit d’une église. Cependant, la baisse de la pratique religieuse, la diminution des effectifs pastoraux et la rigueur budgétaire nous obligent à des choix, réfléchis dans la perspective du maintien de la mission. La paroisse Notre-Dame-de-Foy avait déjà identifié l’église de Saint-Louis de-France comme excédentaire au culte, dans son Plan directeur immobilier, approuvé en 2017. Ce plan tient compte d’une répartition efficace des églises qui resteront ouvertes, de leur capacité d’accueil d’activités communautaires et, dans le cas des églises excédentaires, de la possibilité de les remplacer par des projets compatibles avec les besoins sociaux du milieu, dans la mesure du possible.
La paroisse Notre-Dame-de-Foy se réjouit d’avoir reçu une offre d’achat de la part d’un organisme qui s’inscrit dans le prolongement de la mission sociale de l’Église. La vente de l’église pour 2,75 M $ nous permet de revoir plus sereinement la poursuite de la mission pastorale, dont les dépenses d’opération s’élèvent à 1,8M $ cette année, occasionnant un important déficit. Soulignons que le confinement imposé par la pandémie a pour effet de réduire à néant les revenus de quêtes, privant ainsi la paroisse d’une part substantielle de son financement, qui repose entièrement sur la communauté.
La paroisse Notre-Dame-de-Foy a initialement été érigée en 1678 par Mgr de Laval puis subdivisée en 1698. Malgré les épreuves rencontrées au cours ces trois siècles, elle a su demeurer toujours vivante, et continuera longuement sa mission, pour vous, et avec vous.
La réduction à l’état profane de l’église comporte plusieurs étapes dont la célébration d’une dernière messe. Nous vous tiendront au courant au fur et à mesure.
Temps durs pour les modernes par François Bourque (2020)
CHRONIQUE / L’église St-Louis-de-France de Sainte-Foy semble vouée à disparaître pour faire place à la première maison des aînés de nouvelle génération.
Un beau projet en soi, mais il y a dans cette fuite en avant une sorte d’ironie. L’architecte de cette église, Robert Blatter, venu de Suisse en 1926, a été le premier à incarner le mouvement d’architecture «moderne» à Québec.
Voici que son œuvre moderne se fait tasser par une nouvelle modernité, pressée d’oublier le bâti de l’après guerre. C’est d’autant plus facile que cette église n’a pas de statut légal et n’est pas classée comme bien culturel.
Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit soit sans intérêt. La ville de Québec reconnaît d’ailleurs une «valeur patrimoniale élevée» à cette église.
La Commission d’urbanisme de la ville pourrait théoriquement bloquer le projet si elle estime que l’église a une valeur unique ou joue un rôle particulier et essentiel à la vie du quartier. Ce n’est pas impossible, mais ce n’est pas gagné.
La moitié des églises de Québec ont été construites à cette même époque de l’après grande guerre, lors de l’explosion des banlieues, rappelle Martin Dubois, spécialiste de l’architecture du patrimoine.
C’était l’époque du courant moderne en architecture avec des formes souvent audacieuses, épurées, voire minimalistes. C’est le cas de l’église St-Louis-de-France, mais elle n’est pas la seule.
À l’instar des immeubles civils de l’époque, les églises modernes n’ont pas suscité la même adhésion populaire et la même émotion que des immeubles plus anciens et plus fignolés.
On imagine mal devoir impérativement toutes les conserver. Le défi est de trouver lesquelles méritent de l’être et sur quels critères.
Le ministère de la Culture a participé à la réflexion sur la valeur patrimoniale de l’église St-Louis-de-France.
C’est cependant le ministère de la Santé, promoteur du projet de Maison des aînés, qui a tiré la conclusion fatale : état de vétusté avancé; pas possible d’intégrer l’église au projet ou de la réutiliser, compte tenu des coûts.
C’est toujours l’argument quand on en vient à démolir des immeubles «patrimoniaux». Trop cher et pas la peine. Et comme c’est le ministère de la Santé qui a tranché, la sensibilité au patrimoine devait être assez loin dans la liste des priorités.
C’est désolant que voir ainsi le sort de bâtiments patrimoniaux décidé par une instance publique qui n’en a ni le mandat, ni les compétences.
J’ai demandé au ministère de la Culture de me transmettre copie de son analyse sur la valeur patrimoniale de l’église. Je n’ai pas eu de retour.
Faut-il conserver à tout prix l’église St-Louis-de-France et essayer de l’intégrer au projet immobilier du gouvernement (ou à un autre)?
C’est ce que souhaite M. Dubois et d’autres groupes de citoyens dont Action Patrimoine. Et sans doute bien des paroissiens aussi.
Je connais l’église St-Louis-de-France pour passer devant tous les jours depuis plus de 25 ans. C’est l’église de mon quartier, même si je n’y suis entré que rarement.
J’aurais du mal à argumenter qu’elle joue un rôle essentiel dans la vie de mon quartier. Pas pour moi du moins. Pas autant que le parc, la patinoire l’hiver, l’école ou les commerces en haut de la côte : l’épicerie, la boulangerie, la pharmacie, le dépanneur, le resto asiatique Chanda et le Ashton pour ceux qui préfèrent.
Mais je reconnais la forme unique de cette église octogonale. Sa belle façade carrée de briques bleues, serties de fleurs de lys dorées, ses trois croix et ses portes couleur cuivre.
Sa disposition intérieure qui rapproche le célébrant des fidèles, comme le voulait le renouveau liturgique de l’époque. Cette église sans faste ostentatoire est une œuvre d’art.
Sa localisation au milieu d’une côte de quartier et son clocher minimal qu’on pourrait confondre avec un pylône électrique ne lui donnent cependant pas une place prépondérante dans le paysage. Pas comme l’église St-Sacrement par exemple, qui vient d’être sauvée in extremis.
À la limite, on pourrait presque passer devant St-Louis-de-France sans la voir, mais on ne voudrait pas décider du sort d’un immeuble sur cette seule base.
Ce qui fait l’intérêt de cette église, c’est aussi celui qui l’a dessinée. Son nom vous est probablement inconnu, mais Robert Blatter a marqué de façon décisive le paysage de Québec par ses oeuvres et collaborations.
La Commission d’urbanisme de la ville pourrait y être plus sensible que le ministère de la Culture.
On doit à Robert Blatter le vieux Colisée, le CHUL, l’hôpital St-François D’Assise, la maison des Soeurs de la Charité à Beauport, l’immeuble de la Solidarité sur Grande Allée, l’ancien cinéma Pigalle rue St-Joseph, l’hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré, le cinéma Cartier à Rimouski, etc.
On lui doit aussi plus d’une dizaine de maisons de style international à Québec dont l’élégante maison blanche de Kerhulu, sur le Chemin St-Louis, face au IGA. Certaines de ces maisons ont été démolies.
L’annonce de la disparition de l’église St-Louis de France a été suivie quelques jours plus tard par le début des travaux de démolition du Centre Jean-Marie Roy, sur le campus de St-Augustin.
Cette ancien pavillon d’enseignement du Séminaire St-Augustin, devenu ensuite centre culturel, portait le nom de son concepteur, grand architecte lui aussi du courant moderne de Québec.
Outre les bâtiments du Campus souvent primés pour leurs mérites architecturaux, on doit à M. Roy l’ancienne église St-Denys, devenue la bibliothèque Monique-Corriveau.
La démolition du Centre Jean-Marie Roy était à l’agenda depuis quelques années, la ville de St-Augustin ayant épuisé ses ressources pour le garder en vie.
Pas une surprise donc. Et le Colisée qui tombera plus tard cette année. Certes, il n’a plus la même valeur patrimoniale depuis qu’il a été «défiguré» par les rénovations de 1980.
N’empêche que les temps sont durs pour les symboles de l’architecture moderne, période mal aimée de notre patrimoine bâti.
Cette époque a pourtant contribué à façonner la ville au même titre que les autres. Pour le meilleur parfois, mais aussi pour le pire diront les citoyens qui continuent de détester ses témoins les plus percutants : les édifices G et H de la Colline parlementaire.
Va-t-on se mettre à déboulonner les immeubles et traces qui détonnent comme on déboulonne les statues de dictateurs? Ou de chefs d’état racistes ou soupçonnés de l’avoir été quand on les juge avec les critères d’aujourd’hui plutôt qu’avec ceux de leur époque.
Effacer le patrimoine, c’est comme effacer l’histoire. Pas une bonne idée.
Robert Blatter (Konolfingen, Suisse, 1899 — Québec, Canada, 1998)
La révolution Blatter par Michèle Laferrière (2008)
Arrivé dans la capitale en 1926, l’architecte d’origine suisse Robert Blatter a contribué à la diffusion du goût nouveau à Québec.
L’architecte Robert Blatter n’a pas la réputation d’un Le Corbusier. Mais le premier a eu beaucoup plus d’influence à Québec que le second. La ville lui doit en effet le Colisée et la première résidence de style international au Canada, la maison Bourdon, encore debout aujourd’hui, mais défigurée.
Construite en 1934 sur le chemin Saint-Louis près de l’avenue Maguire, à Sillery, la maison du docteur Bourdon était «révolutionnaire», commente l’architecte de Québec George Leahy, qui a connu Robert Blatter, car il était un ami de son grand-père. Avec ses baies semi-circulaires, ses fenêtres en ruban, son porche et son balcon, son toit plat et ses murs de brique blancs, elle est l’illustration du style international.
«Robert Blatter n’a pas d’équivalent au Canada, soutient Leahy. Il arrivait de l’extérieur avec un oeil nouveau, une architecture nouvelle.»
Comme Le Corbusier, Robert Blatter est né en Suisse à la fin du XIXe siècle (1899). Les deux hommes ont participé activement à l’Exposition des arts décoratifs de Paris, en 1925, un événement qui a constitué un «moment magique dans la création et la diffusion du goût nouveau (…) et qui a marqué le véritable début de l’art moderne», selon l’historien Michel Lessard.
Entre 1922 et 1926, Blatter travaillait à l’atelier de Maxime Roisin, à Paris. Quand la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré a brûlé, les autorités ont invité Roisin à Québec pour la reconstruire. «Il a emmené Blatter avec lui», raconte George Leahy. Arrivé ici en 1926, il a épousé une Québécoise et a fait carrière dans la capitale, où il est mort en 1998.
Des paris sur le Colisée
C’est aussi Robert Blatter qui a dessiné les plans du Colisée de Québec, sur la base d’un brevet allemand, précise George Leahy. «Les gens prenaient des gageures sur le moment où il s’effondrerait, raconte-t-il. Mais Blatter avait fait le pari de le construire, même si ça n’avait jamais été réalisé de cette façon au Canada.»
Selon l’historien de l’architecture Luc Noppen, Blatter a conçu une dizaine de maisons de style international à Québec. Mais Paul Bourassa, du Musée national des beaux-arts du Québec, pense qu’il en a probablement créé davantage, puisqu’il n’a été reconnu comme architecte ici qu’en 1950. «Il a longtemps été dessinateur pour d’autres architectes», mentionne-t-il.
En 1929, il a accompli «un projet exceptionnel»: la maison Bélanger, qui a été détruite en 1963, pour faire place au siège social de la compagnie d’assurances La Laurentienne-Vie. «Une gaffe», résume Paul Bourassa, qu’il explique par le fait que ce type d’architecture était associé à une époque trop récente. «Elle n’était pas considérée comme une maison de notre patrimoine», dit-il.
Au 1589-1591, chemin Saint-Louis, à Sillery, la maison Kerhulu est l’une des rares résidences de Blatter qui n’ait pas été démolie ou défigurée. D’une architecture révolutionnaire pour le Québec d’alors, elle a été construite en 1945 à partir d’un dessin exécuté six ans plus tôt.
Robert Blatter avait donné à la famille Leahy son «fonds» constitué de meubles, de quelque 250 dessins et de photos des résidences qu’il avait conçues. En 1994, ils ont été déposés au Musée national des beaux-arts du Québec. Le Musée de la civilisation a quant à lui acquis une partie de l’ameublement de la maison Bélanger.
Une carrière propulsée grâce à la maison Bélanger
Le coup d’envoi de la carrière de Robert Blatter a été donné en 1929, grâce au mandat de la maison Bélanger, qui lui a valu le titre d’architecte-ensemblier. Des tapis aux poignées de porte, des meubles aux lampes, de l’humidificateur au paravent, Blatter a tout conçu dans cette résidence.
À l’instar du Corbusier, Robert Blatter savait dessiner des maisons et des meubles. En 1927, il reçoit une commande de l’arpenteur de la province de Québec, Henri Bélanger, qui souhaitait encourager un jeune architecte. «Malgré la crise de 1929, il n’a pas annulé sa commande à Blatter», mentionne l’architecte de Québec George Leahy.
Dans son livre Un rêve Art déco, Danielle Rompré raconte que le coût de construction de cette maison avait été évalué à 35 000 $, soit «deux fois le prix moyen d’une résidence bourgeoise de l’époque». Sise au 131, de Claire-Fontaine, la maison Bélanger était l’une des «plus cossues de Québec». Elle a été détruite en 1963, lors du réaménagement de la colline parlementaire.
Transitions
L’auteure parle d’une «architecture de compromis» et d’un exemple de «transitions vers l’architecture de style international». «Révolutionnaire par ses formes géométriques et sa composition découpée en volumes», elle révèle aussi une influence Art déco dans «l’alliance de la pierre, de la brique et du fer forgé», ainsi que dans «l’attention accordée au portail et au hall».
Avec cette maison, Robert Blatter a misé sur un concept nouveau «où confort, luxe et dépouillement vont de pair». Il a innové en destinant le sous-sol à des fins de loisirs, alors qu’autrefois, il était surtout réservé aux domestiques. Et il nous a familiarisés avec les meubles intégrés, les matériaux faciles d’entretien, l’éclairage et la luminosité, ainsi qu’avec l’importance d’une cuisine fonctionnelle.
Édifices signés Blatter:
– Hôpital Saint-François d’Assise
– Hôpital des vétérans
– Maison générale des Soeurs de la Charité, à Beauport
– Monastère des religieuses de l’Hôtel-Dieu de Gaspé
– Colisée de Québec
– Édifice de la compagnie d’assurances La Solidarité, à Sillery
– Église Saint-Louis-de-France, à Sainte-Foy
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Sources :
–Charlotte et Peter Fiell, Design du XXe siècle, Taschen
–Danielle Rompré, Un rêve Art déco. La collection Bélanger-Blatter, Musée de la civilisation
–Michel Lessard, Au carrefour de trois cultures. Meubles anciens du Québec, Les Éditions de l’homme
–Michel Lessard, La nouvelle encyclopédie des antiquités du Québec, Les Éditions de l’homme
https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Blatter
http://dictionaryofarchitectsincanada.org/node/2412
BLATTER, Robert (1899-1998), an exceptionally gifted architect active in Quebec City and a designer who made a major contribution to the introduction and evolution of the modernist style in 20th C. architecture in Canada. He was active in the following architectural firms in Quebec City:
Raoul Chenevert, working as assistant to R. Chenevert, 1927-29
Bigonesse & Blatter, architects, 1929-34
Vallerand & Blatter, architects, 1934-36
Blatter & Caron, architects, 1936 to 1960
Blatter, Caron & Cote, architects, 1960 to c. 1975
Blatter was born in Konolfingen, near Berne, Switzerland on 27 May 1899 and he studied at the Ecole Techinque de Berne (in 1916-18), and in Zurich at the Ecole des Arts et Technique in 1918-21. During this period, he served an architectural apprenticeship in Berne with the firm of Sherler & Berger, Architects. In late 1921 he moved to Luneville, France and was employed as chief assistant to the architect Henry Deville, assisting him with plans for the church at Embermenil, and the City Hall at Baccarat, France. In 1922, Blatter moved to Paris and obtained a job in the office of the French architect Maxime Roisin. When Roisin received the commission to rebuild the Basilica at Ste. Anne de Beaupre in Canada, just outside Quebec City, he assigned Blatter to the job, and it was Blatter who prepared many of the drawings of the interior décor and he later visited the site in Quebec to supervise the construction between 1922 and 1926. During these visits, Blatter met Raoul Chenevert, who offered him a job in 1927 in his Quebec City office to assist with the design and drawings of the Hotel Clarendon in Quebec City, and to work on other commissions for schools, convents and the Prison in Chicoutimi. After completing his work with Chenevert, Blatter joined in a new partnership in Quebec City with J. Aurele Bigonesse (see list of works under Bigonesse & Blatter) and they worked together until 1934. He then joined J.G. Gabriel Vallerand for two years, and in late 1936 formed a new partnership with G. Fernand Caron, a successful collaboration which was to last for the next 25 years. After 1960, they were joined by Gilles Cote.
For the first 22 years of his career in Quebec, from 1927 to 1949, Blatter did not work as a registered architect, choosing instead to style himself as a design consultant to other professional architects in Quebec City. On his letterhead stationary, which he used to describe his services, he listed himself as “Robert Blatter: Studio Decoration Moderne – Meuble Installe Decore”. It was only after July 1949, when his application for Membership in the P.Q,.A.A. was accepted, that he could legally practise as a registered architect. This issue did not deter him from producing some of the most distinctive and progressive early designs for modernist houses such as the Bourdon House (1934), and the Kerhulu House (1945), both of which set a new standard for the emerging modernist movement in Eastern Canada.
Blatter can also be considered as a major contributor to the styling and design of the Quebec Coliseum Arena (1950-51), and he is also the genius behind the concept for the design and composition of the Sisters of Charity Mother House (1953-56), with its breathtaking linear façade measuring 425 ft. in length, punctuated only by an elegant entrance pavilion carefully aligned on the central axis of the building.
Few references can be found to the work of Blatter after 1965, and his deteriorating eyesight made it difficult for him to continue to practise. Blatter died in Quebec City at the age of 99 years on 2 June 1998 (obituary with port. Le Soleil [Quebec City], 5 June 1998, C 10; biography L. Noppen et al, Quebec Monumental 1890-1990, 178). A biography and interview with the architect was published in journal Continuite [Quebec City], Spring 1988, page 10. A detailed list of projects which Blatter completed between 1930 to 1949 appears in his Application for Membership submitted to the Province of Quebec Association of Architects on 19 July 1949.
ROBERT BLATTER
SILLERY, QUE., residence for Dr. Charles E. Bourdon, St. Louis Road, 1934; demol. (L. Noppen et al, Quebec – Trois siecles d’architecture, 1979, 98-99, illus.; H. Kalman, History of Canadian Architecture, 1994, 783-84, illus. & descrip.)
BLATTER & CARON
RIMOUSKI, QUE, Cinema Cartier, c. 1940 (list of works in P.Q.A.A Application by Blatter, dated 19 July 1949)
QUEBEC CITY, QUE., W. Brunet Pharmacy, St. Joseph Street, c. 1940 (list of works in P.Q.A.A Application by Blatter, dated 19 July 1949)
QUEBEC CITY, QUE., St. Francois d’Assise Hospital, 1st Avenue at LeClerc Avenue, c. 1940 (list of works in P.Q.A.A Application by Blatter, dated 19 July 1949)
QUEBEC CITY, QUE. Cinema Pigalle, St. Joseph Street, c. 1940 (list of works in P.Q.A.A Application by Blatter, dated 19 July 1949)
SILLERY, QUE., residence for Joseph Kerhulu, St. Louis Road near Sheppard Street, 1945 (L. Noppen et al, Quebec Monumental 1890-1990, 117, illus. & descrip.)
QUEBEC CITY, QUE., The Quebec Coliseum Arena, 1950-51 (R.A.I.C. Journal, xxix, Jan. 1952, 20, illus.; Batiment, xxix, June 1954, 45-7, illus. & descrip.; L. Noppen et al, Quebec – Trois siecles d’architecture, 1979, 408, illus.)
SAINTE FOY, QUE., Dept. of Veterans Affairs Central Hospital, on the campus of Laval University, Laurier Boulevard near Jean de Quen Avenue, 1953-54, with Roland Dupere and Charles A. Jean, Architects, 1953-54 (L. Noppen et al, Quebec Monumental 1890-1990, 120, illus. & descrip.)
BEAUPORT, QUE., Roman Catholic Mother House, for the Sisters of Charity, Le Pettetier Street near St. Samuel Avenue, 1953-56, with Jean B. Gagnon, architect of the Chapel (Batiment, xxx, Dec. 1955, 22-3, illus.; Canadian Building, v, Sept. 1955, 44-5, illus.; Architecture Batiment Construction, xii, March 1957, 40-3, illus. & descrip.; L. Noppen et al, Quebec Monumental 1890-1990, 165, illus. & descrip.)
BEAUPRE, QUE., Roman Catholic church, 1956 (Architecture Batiment Construction, xi, Feb. 1956, 32-33, illus. & descrip.)
QUEBEC CITY, QUE., St. Sacrement Recreation Hall, 1958 (Batiment, xxxiii, May 1958, 30-1, illus. & descrip.)
QUEBEC CITY, QUE., Le Solidarite Office Building, Grande Allee West at de Merici Avenue, 1959-60 (Architecture Batiment Construction, Nov. 1960, 345-49, illus. & descrip.; R.A.I.C. Journal, xxxviii, April 1961, 61-63, illus. & descrip.; L. Noppen et al, Quebec Monumental 1890-1990, 178), 56, illus. & descrip.)
BLATTER, CARON & COTE
QUEBEC CITY, QUE., St. Louis de France Church, 1962 (Architecture Batiment Construction, xvii, March 1962, 26-30, illus.)
Édifice et église de la Solidarité (1959-60)
Fiche d’un bâtiment patrimonial : Édifice La Solidarité
Cet immeuble administratif a été construit en 1959 d’après les plans des architectes Blatter et Caron. Le bâtiment a été conçu pour servir de siège social à la compagnie d’assurances La Solidarité. Il a été agrandi en 1989 par les architectes Simard et Amyot. De 1990 à 2005, on procède à des réaménagements intérieurs majeurs et réalise des travaux d’électricité, d’éclairage, de plomberie et de ventilation. En 1990-1991, on modifie les portes d’entrée en façade. En 2000, on modifie une cage d’escaliers pour en faire une issue et corrige tous les murs en enlevant la pierre, isolant, étanchant et reposant les thermos et la pierre. |
Les archives de Robert Blatter dans les collections du Musée national des beaux-arts du Québec
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