The hybrid conference/residency Spectacle of Fascism and Beyond Spectacle is activating the intellectual, artistic, and activist legacy of The Situationist International to address political concerns of the present.
The Institute for the Humanities at Simon Fraser University invites your participation in marking the 50th anniversary of the publication of the key texts of the Situationist International: Guy Debord’s The Society of the Spectacle and Raoul Vaneigem’s The Revolution of Everyday Life.
From April 7 to 9, 2017, the Institute for the Humanities of Simon Fraser University and Cinevolution Media Arts Society will collaboratively host Spectacle of Fascism/Beyond Spectacle as a free public event in Vancouver, Coast Salish territories, Canada.
The Situationist International
The Situationist International (SI) was a movement of (anti-)artists, thinkers and activists who, between 1957 and 1972, produced films and publications that critically addressed what they termed the “spectacular commodity-society.” This event will explore how their legacy remains pertinent to criticize contemporary experience.
Crucial to understand the colonization of lived experience by media, their insights can help us navigating the labyrinthine world of mediated social relations. The concept of spectacle, in particular, helps explain phenomena ranging from the media strategy of ISIL and Donald J Trump, social networks and personal branding, to the conundrum of the Che Guevara t-shirts.
with participation by
Joseph O’Brien
Parvin Peivandi
Byron Peters
Alexandre Piral
Melina Querel
George Rahi
Emiliano Sepulveda
Anne-Marie Trépanier
Conor Wylie
Setareh Yasan
JOUR 1
On ne peut vraiment aimer quelque chose que si l’on se permet de l’attaquer de toutes parts, si l’on prend plaisir à la mettre en pièce et à froidement l’analyser afin d’en évaluer avec le plus de justesse possible ses lacunes, ses erreurs et ses contradictions. C’est seulement une fois le sujet de notre intérêt critiqué et violenté vivement que l’on pourra espérer défendre avec confiance ce qui survit. Mais comment faire lorsque cette chose elle-même est prête à tout moment à nous cracher au visage?
C’était là l’essentiel de ses pensées alors qu’il observait par le hublot s’approcher rapidement le tarmac de l’aéroport de Vancouver. Il était mal assis, inconfortable depuis le départ de Montréal. Il le resterait vraisemblablement jusqu’à l’arrêt complet des moteurs, et même au-delà. L’avion avait amorcé sa descente vers la côte ouest et le mouvement de l’appareil l’avait entraîné dans des réflexions pessimistes quant aux raisons de sa visite. Il avait été invité par une université locale prestigieuse à participer à un colloque interdisciplinaire portant sur un groupe épars d’intellectuels du milieu du vingtième siècle. La proposition de s’exprimer au sein de cette assemblée l’avait surprise tant ses recherches actuelles et son historique dans ce genre de conventions ne lui paraissaient pas correspondre aux exigences de sérieux et de professionnalisme qu’impliquait un tel évènement. Profitant de toute occasion lui permettant de voyager à peu de frais et de s’éloigner ne serait-ce que brièvement de son environnement domestique toxique, il avait accepté de présenter ses idées liées de manière fugitive aux discussions annoncées durant ces trois jours. Il s’intéressait à un auteur, Alexander Trocchi, né d’un père italien et d’une mère écossaise, certes lié à la constellation de penseurs à l’étude mais ayant tracé surtout en solitaire sa voie intellectuelle (parfois) et toxicomane (souvent). Hors-la-loi à ses heures, assembleur de bois flotté et éditeur d’étoiles à Paris ou Londres, l’écrivain dont il se proposait d’étudier la trajectoire était pour lui prétexte à l’élaboration d’une histoire clandestine des passages aux frontières. Le rôle du Canada comme terre d’accueil précaire des âmes en fuite constituait à ses yeux une riche aventure encore sous-étudiée. La porosité de la barrière terrestre et mentale séparant ce vaste pays des États-Unis voisins prêtait à sourire tant la démesure des moyens déployés à certains postes de contrôle contrastaient avec les kilomètres de forêts qu’une personne déterminée ou désespérée (les termes sont à peu près interchangeables) pouvait avec efforts franchir à pied en une nuit. Connu en Amérique par une certaine population de marginaux, Trocchi ne s’était pas trompé sur le ridicule abstrait de ces limites nationales et avait frappé les esprits en prenant la fuite depuis New-York vers Montréal, inquiété dans une douteuse affaire de drogue proposée à une mineure. Bien sûr il n’était pas innocent, et cela venait s’ajouter à une surveillance étroite de sa personne par les autorités concernées en raison d’écrits dérangeants et de divers actes sécessionnistes : un injection d’héroïne par intraveineuse en direct à la télévision publique l’année précédente n’avait peut-être pas été prudent. La prise de drogue était une réalité pour tous, une nécessité pour beaucoup, vérité simple et à ses yeux essentielle mais qui depuis son exposition au monde lui avait fait subir la méfiance infinie des polices de l’attraction. Il s’était découvert au cours de sa cavale québécoise des affinités avec les poètes locaux, rares personnes aux responsabilités encore assez limitées pour se permettre d’être associés, même brièvement, à un tel personnage. L’un d’entre eux, Cohen, avait même raconté quelques années plus tard l’épisode de cette rencontre dans un texte teinté de crainte et de fascination, et était resté marqué par sa rencontre avec l’auteur et l’opium. Trocchi n’en était pas à son premier exil extralégal, il avait depuis longtemps appris à arpenter en pirate le territoire. Il savait bien que l’aspect spectaculaire des frontières ne les rendait pas plus solides : elles resteraient les premières victimes de l’entropie, et leur violation le seul crime qu’il revendiquait. Quand l’atmosphère se trouvait irrespirable, il était toujours sans hésitation, prêt à prendre la route, rarement sans laisser derrière lui débiteurs et plaignants. Comme lui, les saisons n’attendaient rien de quiconque – ici comme ailleurs, les nuages ne s’arrêtaient pas aux frontières.
Son allocution devait avoir lieu dans la matinée du troisième jour, moment discret qui lui convenait bien sachant que certains convives étrangers auraient alors déjà quitté les lieux, et que beaucoup d’autres se remettraient péniblement des festivités extracurriculaires de la veille et ne sauraient se présenter à temps. Peu de mots de cette intervention étaient alors rédigés, provoquant de brefs accès de vertige parfois incapacitant, mais son angoisse immédiate concernait surtout l’accès aux stupéfiants. Quitter son réseau établi lui permettant d’obtenir dans sa ville, en un appel et quelques minutes, l’ensemble des stimulants, barbituriques et psychotropes habituellement en rotation dans son organisme ne lui plaisait pas du tout. Il savait bien que la plupart de produits pouvaient s’obtenir sans trop d’efforts dans toutes les métropoles, cependant il redoutait ces démarches trop souvent répétées. À son arrivée, il s’était précipité vers sa chambre d’hôtel en quittant l’aéroport, évitant avec précaution la présentation inaugurale de l’évènement et les salutations qui suivraient. Des gens proches de lui s’étaient trouvé dans cette ville, certains en ce moment même, mais ce soir-là il n’aurait pas le cœur de les contacter, et se coucherait tôt.
JOUR 2
Il s’était résolu à rédiger une ébauche de son allocution du lendemain, rassemblant ses quelques notes pour organiser de manière cohérente ses pensées. L’effort à fournir était insurmontable, la discipline à s’imposer trop rigide pour être tenue sur un temps assez long afin qu’émerge un propos clair. Faire des phrases d’abord intelligibles, pertinentes à la marge et vouées à servir quelques personnes, que chaque mot nouveau soit là pour que l’idée puisse être transmise, que l’on sache écouter sa proposition et en saisir l’essentiel à l’instant, réfléchir et chérir à jamais son message. Il souhaitait s’adresser à une communauté, et créer avec elle des liens à travers le récit de la vie d’un homme qui l’avait un temps charmé, coupable d’un Manuel de dissolution des frontières mentales et physiques, adepte de la révolution permanente, de l’altération des perceptions et de la littérature-outil. Ne pouvant faire autrement, il pensait sans cesse l’écologie de la situation d’énonciation et tentait de se rappeler les raisons de sa participation à ces échanges mêlant linguistique, géographie, fermentation et stratégie militaire. S’imaginant son discours, il en souhaitait la compréhension la plus simple possible, que l’intérêt vaille pour plusieurs fois l’effort engagé. Sans répit et avant le déjeuner, il affûtait ses armes sémiotiques, rassemblant en éternel conspirateur les forces giratoires du langage – celles qui maintiennent la pensée en ligne droite, c’est-à-dire dans la ligne de moindre résistance à cette force. Il n’arrivait plus à distinguer l’expression académique, celle destinée à être comprise et débattue, de l’écriture éminemment personnelle, n’aspirant qu’à quelques suffrages et ne supportant aucune contradiction. L’intérêt à travailler avec les faits et les preuves s’était évanoui. Désormais il cherchait plutôt à traduire des affects volatils, réduire à l’extrême la trahison du langage. Il voulait éviter de manier des concepts, ne plus emprunter des mots-passages sans les saisir entièrement et pour leur seul pouvoir d’évocation, comme il en était lui-même témoin et coupable. L’ambition jamais formulée consistait en la rédaction d’un texte qui annulerait tous les autres, qui effacerait sa propre histoire. Qui, par son apparition, pouvait défaire le réel et faire office de loi. Une parole pouvoir et non plus juste savoir, qui ne surgirait qu’après l’invocation et l’épuisement de toutes les croyances l’ayant précédée. Ne ménager aucun effet, ne rien garder pour la suite. Seulement plus il attendait, plus il lui était difficile d’agir, et pénible d’attendre. Ces intuitions belles et invérifiables, ces émerveillements passagers devaient éventuellement servir, mais trop souvent la lourdeur du style, le vocabulaire employé étouffaient même les idées les plus évidentes et, il le savait, celles-ci resteraient difficilement accessibles dans le contexte annoncé. La prétention de tels objectifs lui apparaissait clairement, cependant il ne savait que persister, trouver toujours de nouveaux artifices pour tenir encore.
Il se rendit peu après midi sur le lieu des échanges, satellite triste de cette université canadienne atypique, sise pour l’essentiel sur les hauteurs de la ville. Très vite on le reconnaissait, des collègues croisés souvent dans ce genre d’endroits le saluait et l’interrogeait sur l’avancement des recherches, sur la situation financière du département universitaire auquel on le croyait rattaché, sur les positions décevantes prises par d’anciennes amies et alliées. Il lui devenait de plus en plus pénible d’entendre ces pairs, ces proches parfois, présenter des pensées abouties, bénéficier d’écoute attentive et de commentaires encourageants. Son penchant à la critique incessante était chez lui le seul sentiment qui s’épanouissait réellement, émettant sans faillir réserves et mises-en-garde, ne sachant que pointer les limites et déposer les statues. En guise de réponse, il formulait des comparaisons désavantageuses, émettait sur un point précis un commentaire de spécialiste se voulant déstabilisant et saisissait l’instant pour fuir. Ces questions de fausses hiérarchies des exégètes universitaires, les enjeux de prix, publications, bourses, titres et chaires, au-delà de l’ennui qu’elles invoquaient, provoquaient chez lui un énervement qui lui était désormais difficile à camoufler. Ces discussions de couloirs qui s’éternisaient étaient le plus souvent vouées à une stérilité perpétuelle : la perspective restreinte du cadre des échanges était telle qu’ils ne pouvaient au fond, par leurs privilèges partagés, qu’être d’accords sur à peu près tout. Les fréquenter trop longtemps aurait été de mauvais goût, et il oscillait d’heure en heure entre une honnête volonté de redoubler d’efforts, d’accepter sa condition et se mêler à elles et eux avec franchise, puis plus tard des pensées sombres, le transformant en scrutateur de défauts, agent de négativité et méchanceté pure. En ces lieux, l’idée odieuse d’être un travailleur intellectuel était désormais avérée. Il avait plus jeune connu et aimé la pensée en train de se faire. Il avait contemplé les réflexions évoluer lentement, et sous observation créer des agencements originaux, comme prise dans l’agar-agar d’une chimie expérimentale. Aujourd’hui les échanges étaient brefs et lisses, il ne cessait de se questionner sur l’intérêt de réunir des personnes à l’intérêt relatif autour de l’héritage de penseurs fragmentaires, désunis à leur époque et érigés depuis en constellation. Chaque énoncé appelait ici à la réfutation, cependant il persistait à faire bonne impression, se disant qu’une fois sa position compromise, certaines sympathies persisteraient peut-être. Sans diplômes valides, il était par des manigances répétées à son aise dans ces cercles, écumait séminaires et journées d’études en utilisant son scepticisme comme arme, pensant identifier et combattre ce qui produisait la ruine de la pensée. Il aurait voulu provoquer sans relâche l’indignation fertile, susciter perplexité et passion chez ceux qu’on désignait comme ses collègues. Tiraillé entre l’urgence d’agir et l’impatience d’être compris, ses expériences récentes différaient trop de ses ambitions, plus que jamais ses idées peinaient à s’illustrer. Il profitait d’une période de questions pour quitter l’endroit, cherchant san le formuler à s’approcher de l’eau qui bordait la ville. Il se perdait rapidement dans ce qui lui semblait être les débuts humides de la marge, tant le ballet de misère qui s’offrait à lui paraissait élaboré et cruel. Naviguant entre les coins où la drogue se consommait sur place et en pierres dures, il obtenait après quelques déceptions inévitables des produits moins communs, un papier plié en poche qui espérait-il accompagnerait correctement ses activités de la soirée.
Il savait que vivre ici lui aurait été difficile. L’eau était certes minéralisée dans les bonnes proportions, mais chez lui, avait-il déjà bu l’eau du fleuve? Et ces gens, allaient-ils parfois à la mer?
JOUR 3
La physique aurait pu ce matin-là résumer son ambition. L’interaction d’objets séparés dans l’espace, en l’absence de contact : le pouvoir de changer les choses sans y toucher. L’indétermination comme sentiment politique. Pourrait-il un jour se libérer de cette option restreinte et trouver repères concrets et balises conceptuelles pour désencercler ses pensées? Il savait qu’il fallait que ses actes se refusent désormais à seulement faire mais cherchent aussi à dire, que s’élabore un langage de l’action que tous finiraient par devoir maîtriser. Il s’agissait d’étendre à l’infini son terrain de jeu, occuper tout le théâtre des opérations. Pour ne pas que s’incorpore la subversion, son seul but clair, répété chaque jour : ne jamais formuler d’objectifs qu’il risquerait d’atteindre, ne prétendre qu’à l’inaccessible et ne surtout pas se conforter de succès intermédiaires et de petites victoires. L’insurrection invisible d’un million d’esprits était une vague au tambour lent et infini, et calme il admirait la montée des eaux. Il préparait sa prise de parole en ne sachant plus distinguer ce qui provenait du savoir de ce qu’il pouvait puiser dans l’espoir, et ne comprenait pas encore ce que l’un retirait toujours à l’autre. Partout autour de lui, des figures intellectuelles, seules mais appliquées ensemble dans leur désœuvrement. Dans ce spectacle, quelle distribution des rôles et surtout à quand la redistribution? Deviendrait-il une personne d’intérêt, voulu pour ses crimes et enfin mis face à ses troubles? Il voulait étudier les collisions, mesurer l’impact et la distribution des effets, que par le choc une communauté d’esprit déborde du groupe de travail. Se rappelant le mot d’ordre de l’anthropologue militant : faire que la matière intellectuelle de l’événement continue à être vivante, disponible au-delà du temps et de l’espace du forum. Émettre, partager et apprendre par l’incompréhension, le rejet suscité. Leur dire qu’il n’y avait plus à espérer, mais tout à détruire et pour longtemps. Secrétaire général d’une subversion mort-née, il avait conduit ce cadavre en pilote mal dirigé qu’on évincerait sans états d’âme. Il avait imaginé la rupture des structures et cherché à remédier à la blessure fatale de son nom de naissance à jamais assimilé aux migrations dépossédantes. Aujourd’hui encore, les gens comme lui se heurtaient aux douanes difficiles : leurs papiers n’impressionnaient guère! La stratégie de sabotage culturel par l’exubérance et la transgression affichée avait donné des fruits nombreux et amers. Il avait su, comme d’autres avant lui, faire de la sédation volontaire une option séditieuse. Qu’il forge et copie ses propres manuscrits ou propose à la vente des timbres anciens aux cachets incertains, la création de situations troubles était envisagée comme la conception instinctive d’une philosophie tissée des fils d’une morale inédite. La suspension du jugement était une attitude préférable, d’abord comme une nécessité immédiate pour que cessent les incarcérations mais aussi comme rapport au monde se refusant au jugement sur des bases morales ou principielles. Dans son travail, il avait longtemps été touché par la mystique de la traduction, le déchiffrement comme médiation et méditation sur la fidélité. L’œuvre conçue comme relique consultée souvent et dans le plus grand secret pour y puiser un pouvoir se révélant lentement, au prix d’un immense effort du coeur. Alors, lui-même ne savait plus s’il s’adressait encore aux spécialistes venus l’écouter, ou s’il discutait désormais avec l’infini, au seuil de son absence d’esprit. Prêt à errer de réseau en réseau, il devait maintenant choisir d’abandonner la localité ou la réalité.
Le tracé incertain du détroit de Fuca séparait au grand large et selon le principe de prolongation naturelle le Canada des États-Unis. Cette ligne mince lui semblait être un obstacle possible à franchir. Les mesures nautiques et les temps géologiques semblaient alors des unités plus adaptées à sa situation : les nouveaux mondes appelaient de nouveaux instruments. Il préférait choisir l’apprentissage sauvage, son corps et le sol sous ses pieds comme seules certitudes. Une série de petites et grandes révolutions avait façonné ce paysage, fait naître passages mensongers, pentes dangereuses et chemins bordés de mauvaises intentions. Il avançait sans espoir et avec conviction, suivant une obsession qu’il avait la liberté de poursuivre. La noirceur était absolue, l’émerveillement total, les potentiels inachevés. Et Sirius, seule sous l’empyrée.
⁂
Il tracciato incerto dello stretto di Fuca divideva al largo il Canada dagli Stati-Uniti, seguendo il principio di prolungamento naturale. Questa fine linea gli sembrava un ostacolo che poteva affrontare. Le misure nautiche e i tempi geologici sembravano delle unità più adatte alla sua situazione: i nuovi mondi richiedevano nuovi strumenti. Preferiva scegliere l’apprendimento salvaggio, il suo corpo e il suolo sotto i piedi come uniche due certezze. Una serie di piccole e grandi rivoluzioni hanno modellato questo paesaggio, facendo sorgere passaggi bugiardi, pendenti spericolati e sentieri fiancheggiati da cattive intenzioni. Andava senza speranza e senza convinzione, seguendo un’ossessione con la libertà di rincorrerla. L’oscurità era assoluta, la meraviglia totale, le possibilità incompiute. E Siruis, sola sotto l’empireo.
I dream I’m
a divine right Prime Minister,
I abandon plans for bloodshed in Canada,
I accept an O.B.E.(…) You leave behind you a fanatic
to answer R.C.M.P. questions.1
Encore que facilement atteints de mélancolie apparente les natifs du Capricorne sont volontiers assez détachés du monde qui les entoure, doués d’une excessive indépendance d’esprit et de cœur, orgueilleux mais le plus souvent à raison, lucides au delà de leur entourage, nourris de la connaissance divine.
Si quoi que ce soit vous choque interrompez-moi, si j’avance quelque chose qui ne corresponde avec vous dites-le ! 3
Retreat into your head, crack open the skull & dissect the brain of those you love and trust, come back later. Always, cosmonaut of inner space bring that negative space with you.4
For a long time now I have felt that writing which is not ostensibly self-conscious is in a vital way inauthentic for our time. For our time—I think every statement should be dated.5
1. Leonard Cohen, ”Alexander Trocchi, Public Junkie, Prie Pour Nous”, 1964.
2. R. D. Laing + Joseph Chaikin, Making Faces, 1973.
3. Patrick Straram, Les bouteilles se couchent, 1953.
4. William S. Burroughs + Alexander Trocchi, Tape Conversations, 1971.
5. Alexander Trocchi, Cain’s Book, 1960.